Les objectifs et actions
La diversité en odonates
La diversité en odonates (libellules et demoiselles) est une des plus importantes, si ce n’est la plus importante du département avec 48 espèces recensées, dont une inscrite en Annexe II de la Directive Habitat (l’Agrion de Mercure, avec l’effectif le plus important connu sur tout le département du Cantal) et quelques espèces tout à fait exceptionnelles pour le département (Aeshne affine, Leste sauvage...). Il s’agit d’un des principaux enjeux du site Natura 2000 en matières faunistiques, qui est lié à la mosaïque de milieux humides et aquatiques rencontrés. La Cordulie à corps fin (Annexe II de la Directive Habitat) a été observée une seule année, en 2002 sur le site à proximité de l’étang du Pré d’Alzor sans que sa reproduction n’ait pu être attestée depuis. Cette espèce rare dans les sites Natura 2000 de la région Auvergne doit être recherchée afin de préciser son statut dans le Marais. Si des sites de reproduction sont découverts, il faudra assurer leur conservation par une gestion appropriée.
Le GOA est une association loi 1901, créée en 2014 de l’initiative de jeunes passionné(e)s auvergnat(e)s. Il a pour objectifs, l’étude et l’amélioration des connaissances sur les odonates (libellules et demoiselles), la préservation de ces espèces et de leurs habitats, et l’organisation de manifestations autour de ces mêmes espèces. L’association est constituée d’adhérents bénévoles, vous aussi venez nous rejoindre !
L’importance du site pour l’avifaune
L’importance du site pour l’avifaune (oiseaux), bien que les connaissances ne soient pas complètes, est indéniable tant pour la reproduction d’espèces rares, que pour la migration pré et post nuptiale et l’hivernage. Ce sont près de 125 espèces différentes qui ont été recensées depuis 2006, comprenant 16 espèces de l’annexe I de la Directive Oiseaux, dont 4 avec un statut minimal de nicheur probable.
Des espèces comme les Cigognes blanches, les Grues cendrées ou les Vanneaux huppés fréquentent le site en période de migration, d’autres comme le Busard Saint-Martin ou les Grandes aigrettes en hivernage.
On constate cependant une régression des espèces nicheuses sur le site, avec par exemple la Pie-grièche à tête rousse, la Pie-grièche grise ou le Faucon hobereau, espèces dépendantes du bocage, du pâturage extensif et de l’abondance en insectes, qui ne sont plus observées en période de reproduction.
9 espèces d’amphibiens
9 espèces d’amphibiens (voire 10 si on distingue dans le groupe des Grenouilles vertes la Grenouille verte (au sens strict) et la Grenouille rieuse (la présence de la Grenouille de Lesson n’est pas totalement confirmée)) dont 4 espèces inscrites à l’annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore (Crapaud accoucheur, Crapaud calamite, Grenouille agile et Triton marbré).
Toutes ces espèces semblent être bien présentes à l’exception du Crapaud calamite dont la présence semble relativement précaire. De plus, certains milieux de reproduction d’amphibiens souffrent d’assèchements précoces répétés ainsi que de la fermeture et l’atterrissement de certaines mares.
8 espèces de reptiles
... Et des mammifères
Pour ce qui est des mammifères, notons des observations par l’Office National des Forêts du Chat forestier et de la Genette commune en 2019. La Loutre est bien présente dans le marais avec des observations régulières d’épreintes et malheureusement l’observation de cadavre ponctuellement sur le réseau routier (le dernier en 2021). De plus, un total de 14 espèces de chauves-souris a été recensée sur le marais, lors d’une étude spécifique réalisée en 2019. Parmi ce cortège, 3 espèces sont d’intérêt communautaire. Globalement l’activité chiroptérologique du site semble plus être du passage ponctuel pour la chasse et surtout le transit vers d’autres milieux proches plus intéressants pour les chiroptères (Gorges de la Cère par exemple).
